L'Ademe annonce le lancement de l'Observatoire national du réemploi et de la réutilisation
L'Agence de la transition écologique (Ademe) a annoncé, le 12 septembre dernier, le lancement de l'Observatoire national du réemploi et de la réutilisation.
Publié le 29/09/2022 (mis à jour le 30/09/2022)Article extrait d'Actu-Environnement par Philippe Collet, rédacteur spécialisé.
Cet observatoire sera porté par l'Ademe au sein de sa direction chargée de la supervision des filières de responsabilité élargie du producteur (REP). Il sera piloté « en lien avec l'ensemble des acteurs de l'écosystème du réemploi-réutilisation ». Son ambition : devenir une structure d'expertise et d'aide à la décision pour accompagner les filières soumises à la REP et concernées par des objectifs de réemploi-réutilisation, résume l'Ademe.
Cet observatoire est attendu de longue date. Initialement, l'article 9 de la loi Antigaspillage et économie circulaire (Agec) prévoyait sa création avant le 1erjanvier 2021. Il devait, entre autres, évaluer les solutions de réemploi et de réutilisation et définir la trajectoire nationale visant à augmenter la part des emballages réutilisés et réemployés. Restée lettre morte, la démarche est relancée par la loi Climat et résilience d'août 2021 (article 25). Il devait être lancé « au plus tard six mois » après la publication de la loi, soit avant fin février 2022.
Un observatoire au service des filières REP
Concrètement, les filières REP concernées sont notamment celles couvrant les emballages, les équipements électriques et électroniques, l'ameublement, les textiles, linge et chaussures, les articles de sport et loisirs, de bricolage et jardin, les jouets ou encore les produits et matériaux de construction du secteur du bâtiment (PMCB). « Sur le volet des emballages, précise l'Ademe, l'Observatoire possède des missions spécifiques jusqu'en 2025, jusqu'à l'intégration de l'ensemble des emballages au sein de la REP (dont ceux de la restauration et des autres professionnels). »
L'Ademe explique que l'observatoire devra faire émerger « un vocabulaire commun » sur le réemploi et la réutilisation. Il produira aussi des informations qualitatives annuelles et quantitatives trisannuelles. Celles-ci alimenteront les données européennes. Autre priorité affichée : rendre compte de l'évaluation environnementale et économique des solutions de réemploi et de réutilisation « [de façon] transverse et au bénéfice de tous les acteurs ».
En revanche, il ne réalisera pas de comparaison entre réemploi d'un produit et son recyclage. Ces travaux « seront laissés à la responsabilité des fédérations professionnelles (…) sur la base, si nécessaire, d'un référentiel technique validé par l'observatoire ».