Une nouvelle ère dans la lutte contre le "Greenwashing" : Les eurodéputés s'unissent pour protéger les consommateurs et l'environnement

Le 17 janvier dernier, une étape majeure a été franchie dans la lutte contre le "Greenwashing" au Parlement européen. Les eurodéputés ont unanimement approuvé un accord visant à interdire les allégations environnementales trompeuses, marquant ainsi un tournant crucial pour la protection des consommateurs et de l'environnement. Les termes tels que "produit vert", "biodégradable", "neutre pour le climat" ou "100% naturel" seront désormais soumis à des restrictions plus strictes, nécessitant des preuves détaillées pour accompagner de telles affirmations.

Publié le 29/01/2024 (mis à jour le 29/01/2024)

Vers une protection renforcée du consommateur

L'accord, entériné par 593 voix lors d'une séance plénière à Strasbourg, met l'accent sur la nécessité de protéger le consommateur contre les allégations imprécises. Ces dernières seront désormais interdites si elles ne sont pas étayées par des preuves détaillées. De plus, les eurodéputés ont exprimé leur soutien à des exigences plus strictes en ce qui concerne les labels environnementaux, soulignant l'importance de garantir la transparence et l'authenticité des allégations.

 

Des mesures contre le "Greenwashing" et l'obsolescence précoce

L'accord adopté comprend également des dispositions visant à contrer l'obsolescence précoce et à renforcer la durabilité des produits. Les affirmations non étayées sur la durée de vie alléguée d'un produit, ainsi que la présentation trompeuse de biens comme réparables, seront désormais interdites. De plus, la législation prend en compte les incitations à remplacer prématurément des éléments consommables, tels que les cartouches d'encre d'imprimante, contribuant ainsi à la préservation des ressources.

 

Vers une régulation plus stricte et une surveillance accrue

Le texte approuvé par le Parlement européen sera transposé par les États membres dans les deux prochaines années. Il interdit également les allégations d'impact environnemental neutre ou positif basées uniquement sur la compensation des émissions carbone, soulignant l'inefficacité de telles pratiques. Cependant, des voix, notamment celle de la coalition d'ONG environnementales Ecos, ont souligné la nécessité d'une surveillance plus étroite du marché pour garantir l'efficacité de ces mesures et ont appelé à des négociations plus rapides sur des projets de législation plus ambitieux.

 

Cette décision marque un pas significatif vers une régulation plus stricte du "Greenwashing", mettant en avant la nécessité de garantir la transparence, l'authenticité des allégations environnementales et la protection des consommateurs. Alors que la législation sera transposée dans les États membres, l'Union européenne semble prendre la tête de la lutte mondiale contre les pratiques commerciales trompeuses en matière d'environnement.